Si j'étais une femme, je serais...

De temps en temps je me demande ; quelle genre de femme j'aurais été. J'essaie de répondre à ça.

Si j’étais une femme, je crois que je serais féministe. Une féministe très engagée et énervée. Genre une Femen ! Mais pas nue. Pour pas que les hommes en profitent une fois de plus. Une Femen habillée.

Mais je serais drôle ! Et je ferais peur, du coup. Les hommes ont peur des femmes qui ont de l’humour. Ils ne savent pas comment les prendre… Je serais un mélange de Florence Foresti et de Vladimir Poutine… Call me Forestine.

Forestine, la tueuse qui fait rire !

Je sais qu’en tant que femme je n’aurais pas trop aimé accoucher… Déjà qu’un simple détartrage me fait pâlir. Alors l’idée de se faire exploser de l’intérieur pour pondre un humain qui crie tout le temps jusqu’à ses 25 ans, je ne sais pas. En plus je détesterais l’idée que mes seins perdent la moitié de leur volume après la grossesse, ça me gaverait. Je n’accepterais pas ces poufs de vingt ans sur la plage, qui passeraient comme ça avec leurs airs de vingt ans et des gros seins de vingt ans en suspension… 

Connasses.

Je n’aimerais pas rester à la maison, m’occuper de tout, les courses, les couches, le ménage, les devoirs, les réunions de parents-professeurs, les activités du mercredi, du samedi, du dimanche, les goûters. Je détesterais l’impression de me transformer en grosse lingette à culs. C’est ça la vie d’une quadra ! Progressivement tu te transformes en grosse lingette à cul et tu torches tout le monde, tes enfants, ton mari, tes parents...

Non, je ne suis pas une lingette ! (Cri)

Au petit parc je ne parlerais pas aux autres mamans car j’aurais gardé mon caractère d’homme qui ne fait pas d’effort pour socialiser. Mais je crois que je pourrais buter un paquet d’enfants. Et leurs mères, et les nounous. Je buterais tout le monde. Forestine je vous dis.

Sexe.

J’adorerais faire l’amour et je l’assumerais. J’aurais le contrôle total de mon corps et de mon cul, et le premier qui me ferait des remarques là-dessus je lui tirerais les poils des couilles avec les dents. Je serais une quadra libre, la Che Guevara du cul au féminin.

Est-ce que je serais heureuse en tant que femme ? 

Je ne sais pas. Je serais inscrite au yoga mais ça suffirait pas. On serait une vingtaine de femmes dans mes séances. Toutes avec des leggings. On ferait la position du chien tête en bas, ce qui aurait tendance à émoustiller le seul homme du groupe. Parmi les femmes du cours, je sais que certaines picoleraient, comme moi ; elles sont résignées alors elles boivent et elles courent, mais elle tiendraient bon.

En tant que femme, j’aimerais mes enfants plus que tout au monde, il n’y a pas de problème là-dessus. Mais parfois je regretterais de m’être totalement effacée pour eux. Je me dirais que “si j’avais su, peut-être que je n’en aurais pas faits”. Les gens n’aimeraient pas que je dise ça, car je suis femme et quand on est femme, on ne dit pas ces choses-là…

D’ailleurs moi, en tant que femme, si j’étais un homme, je ne serais pas Capitaine, je serais Amiral ! C’est quoi ce manque d’ambition ? Un capitaine, ce n’est encore pas lui qui dirige…

Un homme, quand il se projette, il est amiral, pas capitaine.