20/20 à la réouverture de mon blog

On ne va pas se laisser faire.

Vous êtes nombreux à l'ignorer, j'ai un pseudo sur le net : Vinvin.

Longtemps les nouveaux pensaient que je m'appelais Vincent. 

Nope. C’est Cyrille avec 2 L.

Ce pseudo Vinvin est né en 2004 lorsque j'ai ouvert un blog dont le titre était "20/20 peut mieux faire". 20 sur 20 — > Vingt - vingt —> Vinvin. Vous l’avez ?

Dans ce blog, je notais la vie sur vingt. Tout. Les films que je voyais, l'actualité, des pensées, des anecdotes. J'ai adoré tenir cette ligne éditoriale pendant presque cinq ans. Et ce blog a changé ma vie. C’est de là que tout est parti, la production de contenu vidéo, la startup à San Francisco (seesmic), ma société de production (StoryCircus), les émission de télé (le Grand Webze, Media le Mag, le Vinvinteur sur France 5), la radio (Des clics et des claques, le Club Euro sur Europe 1) , le théâtre, les conférences, tout. J’en ai même édité un recueil.

J'ai, au fil des années, perdu le réflexe de l'écriture-plaisir au profit de la production, c'est-à-dire une écriture professionnelle, motivée, obligée. Décalée dans le résultat mais toujours sous contrat. Je ne m'en plains pas, c’est mon métier, mais quelque chose sommeille en moi qui frétille à nouveau : le plaisir d’écrire pour écrire, et d’à nouveau observer le monde avec le souci du texte à venir.

Ces dernières années ont été chahutées et je n'ai pas laissé le temps à la bête de sortir de sa tanière ; mais elle est là qui rugit à nouveau. L'élément déclencheur a été le chahut autour de l'IA. J'ai lu et relu les productions générées et j'ai pleuré ma mère.

Non que je sois inquiet pour l’humanité et les auteurs, bien au contraire. Ce dégueulis de paragraphes sans âme ni radicalité m'a donné l'impression d'un immense Soleil Vert (le film), où nous serions le troupeau nourri au texte nul, à la synthèse, au résumé. Comme si après 3 millénaires la production du beau devait s’arrêter là et que désormais tout ne serait que reformulation hâtive réalisée sans âme, sans nuance ni intention. On se contenterait désormais, à jamais, de réduire l’existant à quelques directives sous forme de prompts (c’est comme ça qu’on dit) ou d’ordres pas très polis.

Je n’ai pas peur de l’IA, je dirais même que je l’aime. Comme un outil, comme un clebs. Une sorte de machin qui fait des trucs et qu’il faut dompter assez vite pour mieux comprendre à la fois ses atouts et ses limites. L’IA a réveillé mon besoin d’expression et rien que pour cela je remercie chaleureusement Dall-e, Chat GPT3, Midjourney et tous leurs copains.

À partir du 10 janvier, chaque mardi, je posterai une note.
Comme au bon vieux temps. J’en ai envie, j’en ai besoin, et je n’en attends rien d’autre que le plaisir d’écrire et de partager.

Si ça vous dit, il faut s'abonner gratuitement (of course !) sur Substack.

Et les plus anciens reconnaîtront la bannière. Hommage.

On va se reconnecter. Pour le fun.