"Pourquoi tu fais des vidéos ?"
La question se pose souvent, d'abord dans ma tête, et aussi dans la vôtre, peut-être, parfois.
On n'échappe pas à son destin.
Je fais des vidéos depuis mes 17 ans. Et j'en ferai dans ma tombe.
J'aime y penser, j'aime écrire, j'aime jouer, et j'aime quand les gens aiment.
Après 35 ans de voyages, du 92 à la Polynésie en passant par Barcelone et San Francisco...
Après mille métiers et aventures, de la start-up au conseil en passant par le théâtre, les conférences ou la TV...
Là où je me sens le mieux sur Terre c'est quand je fais le con, à la frontière de l'intéressant et du superflu, seul (ou presque) devant une caméra.
Faire rire et réfléchir, sans faire de mal, parfois sur le fil, mais toujours avec envie.
J'ai beau m'en éloigner volontairement ou non depuis ma tendre enfance, par obligation, par devoir, par peur, tout m'y ramène toujours à un rythme inexorable.
On n'échappe pas à son destin.
Alors je continue, je me lance comme à mes 17 ans, quand je demandais à mes potes d'interpréter des flics ou des truands, des docteurs, des victimes. Ils le faisaient autant par amitié que par pitié. Et ça me fait quelque chose aujourd'hui encore, quand ces mêmes vieux amis me parlent de mes vidéos et les commentent comme si quelqu'un d'autre les avait réalisées. Ils sont parfois critiques mais ils sont toujours là, les mêmes.
Peut-être s'agit-il de laisser quelques images pour l'Après, des sketchs que mes descendants regarderont peut-être avec un sourire. “Il était foufou l'ancêtre dis-donc !”
De là où je suis né, j'aurais sans doute été plus logique en avocat, médecin ou entrepreneur à succès.
Mais depuis toujours je préfère jouer à ne pas être trop sérieux. J’ai un stock de perruques, un kilt, un costume de banane pas très loin, des moustaches par dizaines…
Je me sens mieux ailleurs que dans mes pensées administratives. Besoin de leur donner un peu de couleur. De l’intensité.
On n'échappe pas à son destin.
PS : le dernier épisode des Monologues du Vinvin est en ligne sur Linkedin tous les vendredis à 8H30. Si vous voulez me voir en Claude Malhuret, c'est maintenant.
Comme je te comprends et comme tu as raison.
Continue à nous régaler en te faisant plaisir.
J’avoue que l’idée des descendants qui découvriront plus tard les vidéos dingos de l’ancêtre, c’est trop bon.