Elle dit au curé qu'elle veut buter son mari...
Jacqueline, 54 ans, est assise dans le confessionnal face au Père François, 35 ans. Le Père François est nouveau, il remplace celui qui était dans le village depuis 50 ans, le père Adrien.
Jacqueline : Mon Père, je hais mon mari. Il boit, il rote, il est bruyant, gras, vulgaire, je ne peux plus le supporter. J’ai des pensées impures…
Père François : Quel genre de pensées ?
Jacqueline : J’ai envie de le tuer.
Père François : Ah oui, en effet, c’est impur. Vous le tuez comment ?
Jacqueline : Ça dépend des jours. Ce matin c’était avec le fusil de chasse.
Père François : Vous êtes mariés depuis combien de temps ?
Jacqueline : Trente ans.
Père François : Il le sait pour vos envies de meurtre ?
Jacqueline : Oui, mais il s’en moque. Je lui dis souvent mais ça lui passe au-dessus. Je me dis qu’il n’y a que Dieu qui pourrait m’empêcher de passer à l’acte.
Père François : Oula, Dieu vous savez…
Jacqueline : Quoi ?
Père François : Bah, rien ne prouve qu’il existe…
Jacqueline : Hein ? Mais vous ne pouvez pas dire un truc pareil !
Père François : Si, si, c’est mon libre arbitre.
Jacqueline : Mais vous êtes curé depuis quand ?
Père François : Deux mois, avant j’étais notaire. J’en ai eu marre des actes, je voulais davantage de paroles.
Jacqueline : Mais vous ne croyez pas en Dieu ?! Alors ça, c’est pas banal.
Père François : Je n’ai jamais dit cela, je dis qu’on n’a pas vraiment de preuve. Donc je serais vous je ne mettrais pas la vie de votre mari entre les mains d’une énigme…
Jacqueline : Je n’en reviens pas…
Père François : Mais si vous passez à l’acte je vous conseille plutôt le poison, c’est moins sanglant. Plus douloureux, mais moins sanglant.
Jacqueline : Et pour la messe comment vous faites ? Vous nous mentez, en fait !
Père François : Je ne mens pas, je donne du bonheur.
Jacqueline : Mon cul, escroc.
Père François : Les gens veulent des textes, de la voix et des hosties. Je leur donne tout ça et ça leur fait du bien. Je suis un peu comme un ostéo de l’âme. Ils repartent détendus.
Jacqueline : Désolé je dois y aller, mais vous comprendrez que je doive en parler à la réunion de la paroisse, n’est-ce pas ?
Père François : Aucun souci, j’aime bien le débat. Pour le poison prenez du curare. Et vous me direz deux notre Père et un Ave Maria.
Jacqueline : Ta gueule, connard.
un bon début de scénario pour netflix ptet ? ;)
super début... merci... on imagine un court metrage ou un film ou un tv show de 50 épisodes parce que le Père François passe de ville en ville de port en port